Image par microscopie électronique à transmission de fibres amyloïde de l’islet amyloid polypeptide, l’échelle est de 100 nm.
Description du projet
L’amyloïdose regroupe de nombreuses maladies orphelines caractérisées par le dépôt tissulaire de protéines insolubles sous forme de fibres amyloïdes. Par exemple, chez les patients atteints d’amyloïdose AL, l’accumulation de la chaîne légère de l’immunoglobuline est observée dans plusieurs tissus. Dernièrement, il a été démontré que la mort cellulaire et la dégénérescence tissulaire seraient principalement induites par des intermédiaires de la cascade amyloïdogénique et non par la déposition des fibres amyloïdes. En outre, de nombreuses macromolécules biologiques, tels que les glycosaminoglycanes, peuvent moduler l’auto-assemblage des polypeptides amyloïdogéniques et pourraient modifier leur toxicité. Ainsi, une meilleure compréhension des mécanismes de toxicité et de l’implication des macromolécules biologiques dans le processus pathologique est cruciale pour le traitement des amyloïdoses. Lors de cette étude, deux polypeptides amyloïdogéniques seront utilisés, une isoforme de la chaîne légère de l’immunoglobuline et le peptide islet amyloid polypeptide, associé au diabète de type II. L’auto-assemblage de ces polypeptides amyloïdogéniques dans un environnement biologique complexe sera étudié au moyen d’approches biophysiques variées. Parallèlement, la perturbation membranaire induite par l’auto-assemblage sera évaluée par microscopie confocale et par des essais de cytotoxicité. Ce projet permettra une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires de l’amyloïdose et pourrait amener à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques.
Équipe de recherche
Nom: Noé Quittot, M.Sc.
Superviseur: Steve Bourgault (UQAM)
Lauréat: Bourse doctorat 2018