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Caractérisation du défaut de développement des mélanocytes dans le Syndrome de Waardenburg

Immunomarquage des mélanocytes d’un follicule pileux de souris. Les noyaux des cellules sont colorés en bleu. Tous les mélanocytes expriment le facteur de croissance c-Kit (en rouge) mais seul les mélanocytes matures produisent la mélanine à l’origine de la coloration des poils et de la peau, grâce à l’enzyme dopachrome tautomérase (en vert). La disparition de cette population de mélanocytes matures pourrait être à l’origine de la dépigmentation partielle de la peau et des poils dans le syndrome de Waardenburg de type 4.

Description du projet

Le syndrome de Waardenburg est caractérisé par des défauts de pigmentation de la peau et des poils, ainsi que par un dysfonctionnement de l’oreille interne affectant l’audition et/ou l’équilibre. Ces anomalies seraient dues à un problème de développement des mélanocytes (cellules pigmentaires) dérivés des cellules de la crêtes neurales. Nous avons mis en évidence, à l’aide du modèle de souris Spot (qui surexprime le Nr2f1 dans les cellules de la crête neurale), que les problèmes d’équilibre sont dus à un manque spécifique de mélanocytes dans le vestibule. Au niveau de la peau, des résultats préliminaires montrent un défaut de localisation des mélanocytes le long de l’épiderme chez les embryons Spot. Comme les mélanocytes peuvent être dérivés de deux voies, soit directement des cellules de la crête neurale, soit indirectement par un précurseur de cellule de Schwann, la question est de savoir laquelle de ces voies est affectée chez les animaux Spot. Pour cela nous utilisons une approche de traçage des lignées cellulaires basée sur le transgène spécifique des cellules de Schwann Plp1-CreERT2 et le rapport de l’activation de la Cre R26R-YFP. En combinaison avec le marquage spécifique des mélanoblastes/mélanocytes, il permettra de déterminer si les défauts observés dans la peau et l’oreille interne sont liés à la défaillance de l’une des deux sources de mélanocytes ou des deux. Ensuite, à l’aide de l’imagerie dynamique et de l’analyse des marqueurs, nous déterminerons si ces défauts sont dus à un problème de migration, de différenciation, de prolifération ou de survie des précurseurs des mélanocytes. En fin de compte, cette étude nous permettra de mieux comprendre le syndrome de Waardenburg.

Chercheur.e

Nom: Grégoire Bonnamour,M.Sc.
Superviseur: Nicolas Pilon (UQAM)
Lauréat: Bourse de doctorat 2018

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